mercredi 25 juillet 2012


Maombi, le chemin parcouru d’un enfant soldat


 Écrasés sous le poids de leurs armes, ils hantent la savane comme des insectes de cauchemar. La chance n’a pas été de son côté. A 12 ans, Maombi s’est retrouvé au mauvais endroit à un mauvais moment, lorsqu’il a été recruté  de force dans les rangs du congres national pour la défense du peuple (CNDP). Nous sommes en octobre 2008 à Tongo (une localité du territoire de Rutshuru). Un bon matin, en compagnie de ses parents en route vers le champ, ils se voient surpris par des éléments armés du CNDP.  «  J’avais le choix entre la mort et les suivre. Ils m’ont dit d’abord que je devais leurs aider à porter leurs biens » raconte-il.

Son calvaire durera deux ans. D’abord porteur des munitions puis, avec le temps, sans aucune formation, il passe au rang de combattant sous cette casquette, il fait parti de l’équipe des patrouilleurs. Son rôle, sillonner des localités conquises afin d’assurer la sécurité et prévenir des éventuelles attaques. «  Chaque jour, je me réveillais à sept heures du matin et patrouillais dans les secteurs sous contrôle, surtout le territoire de Rutshuru. Je n’avais droit qu’à plus ou moins une heure de pause. Et quand je reprenais, c’était jusqu'à trois heures du soir », se souvient-il.

Malgré la surveillance, il n’a pas laissé l’idée de fuir lui passé. Il l’a bien mûrit et est   parvenu à s’échapper de son gouffre : «  c’était difficile et je faillis la mort. Le mot d’ordre était clair : une balle dans la tête pour toute tentative de fuite ». Fait-il remarquer. Comment tu t’en es sortis ? Maombi répond : «  j’ai juste tenté ma chance en suppliant un de nos gardes de me permettre d’aller chercher quelqu’un qui me devait de l’argent et heureusement pour moi, il était trop naïf. Il m’a laissé partir et c’était la délivrance pour moi… ».

Nous sommes cette fois-ci à kiwanja, septante et huit kilomètres au nord de Goma dans le territoire de Rutshuru, en janvier 2010. Maombi est repéré par l’unité DDRRR  de la mission des nations unis au Congo (Monuc) devenu Monusco. Il transite dans le centre de transit et d’orientation géré par la Monusco puis intègre le centre Don Bosco, une structure des religieux spécialisée dans l’encadrement des enfants désœuvrés.  Sauvé de cet enfer et loin des kalachnikovs, ce jeune homme qui rêve devenir mécanicien, cohabite avec plusieurs autres jeunes  aux parcours différents mais souvent similaire.


vendredi 13 juillet 2012


 Un ancien ministre Provincial de Mines a la tête de la mairie de Goma.

Un nouveau maire à la tête de la mairie de Goma. Il s’agit bel est bien de l’ancien ministre provincial de mines, hydrocarbures et énergies ,chargé de l’information et presse , élu député  national et dont le mandat avait été  invalidé quelques mois plus tard par un arrêt de la Cour Suprême de Justice.
C'est désormais lui qui chapote depuis ce 11 juillet 2012 la  mairie de Goma en  remplaçant le maire  sortant Jean BUSANGA  MALIASEME. Le ministre national de l’intérieur, sécurité et décentralisation Richard Muwej a nommé Nasson Kubuya par message Okapi.

C’est ancien chargé de presse et information du gouvernement de Julien Paluku a pris ses fonctions et installer ce 12 juillet 2012. Kubuya Ndoole dit parmi ses priorités  la cohabitation pacifique entre les communautés, surtout qu’il a été nommé dans une période ou la province traverse une période précaire d’insécurité. La nouvelle autorité urbaine  dit entrevoir une franche collaboration avec son homologue de la ville voisine de Gisenyi au Rwanda.